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Gigthis
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Description
Le site antique de GIGTHI se situe au fond du golfe de Bou Ghrara dans le sud-est tunisien. Il est à 27 Kms au nord-est de MEDENINE le chef-lieu du gouvernorat et à 20 Kms au sud du village de JORF d’où l’on accède à l’île de JERBA par les bacs d’AJIM. HISTOIRE DE LA VILLE : L’histoire de ce site se confond avec celle de la Petite Syrte, la Syrtis minor des Anciens (l’actuel golfe de Gabès). Cette contrée était contrôlée par les Carthaginois dont la présence à Gigthi est révélée par un tophet (sanctuaire punique à ciel ouvert) qui se situe au pied des falaises sud de la cité antique. Ce sanctuaire a livré une dizaine de stèles représentant des composantes iconographiques qui nous rappellent le monde punique : signe dit de Tanit, palmes, triangles… -A la suite de la défaite de Carthage devant les Romains à Zama en 202 av.J.-C.,les sources littéraires nous informent que le roi numide Massinissa envahit la région des Emporia de la Petite Syrte connus pour leurs richesses. En 46 av. J.-C., à la suite de la victoire de Jules César sur son rival Pompée à Thapsus, la Petite Syrte passa sous la domination romaine. Sur le plan administratif elle relevait de l’Africa nova, puis de l’Africa Proconsularis. Son rattachement à cette dernière province dura plus de trois siècles. Au début du IVe s. Gigthi sera rattachée à la nouvelle province de la Tripolitaine dont la création se situe en 303. Après la défaite du chef numide Tacfarinas (en 24 apr.J.-C.), Rome consolida son emprise sur le sud tunisien. A Gigthi, le premier aménagement urbain remonte à la dynastie Julio-Claudienne (27av.J.-C-14apr.J.-C). En témoignent les éléments architecturaux découverts sur les lieux datés de l’époque triumvirale ou proto augustéenne. Après avoir obtenu le statut de municipe, Gigthi se dota d’un ordo decurionum (conseil municipal) chargé de la gestion quotidienne des Gigthenses. La ville se dota de monuments publics imposants : forum, capitole, temples, thermes, marché, port, voies, etc. Les libéralités de ses notables se manifestent surtout par le phénomène de l’évergétisme. Il suffit de rappeler l’exemple de M. Iulius Mandus qui dédia un temple à Liber Pater (époque de l’empereur Marc-Aurèle). L’importance économique de Gigthi est démontrée par le rôle accru de son port dans le commerce transsaharien, et par le « boom » des activités oléicoles. Des restes d’huileries ont été trouvés à proximité des fermes plus particulièrement le long de la voie antique Tacape- Zitha en passant par Gigthi, ce qui prouve que l’excédent d’huile était exporté de son port. Aux IIe et IIIe siècles, le rayonnement de Gigthi dépassa les Syrtes. Son nom est mentionné dans les principales sources géographiques :Epichos(Périple du Pseudo Scylax, I, 37) ; Gigthi ou Gigthis(Géographie de Ptolémée, IV, 3);Gigti(Table de Peutinger, VI, 6); Gitimunicipium(Itinéraire Antonin, 60, 1). Dans ce site, les témoignages du christianisme sont révélés par deux inscriptions chrétiennes : la première est relative à un chrétien du nom de Catulinus; la deuxième est un chrisme comportant l’alpha et l’oméga. Le troisième document est la “Notice des sièges épiscopaux de Tripolitaine” qui indique que Gigthi était le siège d’un évêque. Lors de la conférence de Carthage en 411, la communauté chrétienne de la ville fut représentée par l’évêque catholique Catulinus. Après la prise de Carthage en 439 par les Vandales, l’empereur d’Occident Valentinien III (425-455) a perdu le contrôle sur les provinces romaines d’Afrique à la suite du traité de 442. Mais sa souveraineté sur la Tripolitaine n’était pas totale. En 533 les Byzantins réussirent à conquérir l’Afrique du Nord à la suite de la reddition du roi vandale au Tricamarum(au sud de Carthage) devant les troupes du général byzantin Bélisaire. La campagne de Bélisaire avait permis aux Byzantins de soumettre la province de la Proconsulaire, alors que pour les autres provinces, dont la Tripolitaine, leur domination était précaire car la paix dépend toujours des relations entre les nouveaux conquérants et la puissante tribu des Laguatan (les Louata)qui menacèrent toujours les cités du littoral tripolitain dont Gigthi .Mais les Byzantins réussirent finalement deles cantonner dans leur territoire autour de Ghirza à l’Ouest. A l’issue de la conquête arabo-musulmane, le rayonnement de Gigthi diminua au profit d’autres villes de la région telles que Djerba et Gabès. Au début du XIVe s. le chroniqueur hafside Abou Abdallah Ettijjéni visita Gigthi que les gens de l’époque appelaient Tajjaght, il nous laissa une belle description de ses vestiges : « les ruines que l’on aperçoit dans cette localité sont aussi nombreuses que les restes des anciens édifices qui sont encore considérables et imposants ». LES MONUMENTS : Le monument le plus important est certainement le forum qui comporte une grande esplanade pavée de larges dalles, entourée sur les trois côtés d’un portique. Du côté ouest, cette place est dominée par le capitole qui s’élève sur un podium. Au Sud du capitole est construit un temple destiné probablement au Génie d’Auguste, et au Nord se dresse un monument qui serait la Curie. Le portique nord s’ouvre sur des lieux de culte consacrés aux divinités Hercule, la Concorde et Apollon et à l’angle nord-ouest de l’esplanade se trouve l’aerariumou la caisse municipale. Le portique Est s’ouvre à gauche vers le temple de Liber Pater et à droite vers la Basilique (salle de justice) dotée de trois nefs parallèles, des galeries et une tribune au fond puis vers un grand temple indéterminé à proximité duquel s’élève un petit sanctuaire consacré à Esculape dieu de la médecine. De ce temple, nous nous dirigeons vers le port antique. Situé à 150 mètres à l’Est du forum, le port était doté d’une jetée se terminant par un môle arrondi peu visible. Sur le portique sud s’ouvre un temple consacré probablement à Auguste, il jouxte la porte sud du forum qui nous permet d’accéder aux insulae. Ce sont des maisons construites de part et d’autre de la rue menant au forum. En face des insulae se trouvent les thermes du centre qui sont contigües. Chaque ensemble thermal comporte les trois pièces nécessaires aux bains : Un frigidarium, un caldarium et un tepidarium. Ces thermes utilisent trois puits, trois citernes et six fourneaux pour chauffer l’eau. Au Sud-Ouest du forum se trouve le marché macellum qui possède un vestibule donnant accès sur une cour bordée d’un portique qui s’ouvre sur cinq boutiques disposées en hémicycle. Au Sud du macellum se trouve une série de boutiques dotées de nombreuses augesqui donnent directement sur la voie antique devenue actuellement le lit de l’oued El Hissian. A une vingtaine de mètres au Nord du forum est construit un vaste monument qui comporte une cour centrale sur laquelle s’ouvrent des pièces. À proximité, se trouve un catillus de moulin à blé. À 300 mètres au Sud-ouest du marché se dressait le temple de Mercure qui comporte un sanctuaire central doté d’une cella abritant la statue de Mercure. À l’Ouest de la ville, les Gigthenses érigèrent le monument le plus considérable de la cité par son étendue : les thermes palestre. Ils forment un rectangle qui contient dans sa partie nord la palestre et à l’Ouest un ensemble de salles qui constituent les thermes : Deux frigidaria symétriques, des caldaria bâtis sur des hypocaustes, des baignoires, un conisterium, salle où les athlètes se frottaient de sable. Aux principaux monuments cités, ajoutons au Nord un fort byzantin, deux nécropoles au Nord et à l’Ouest. Sur les falaises sud était construite une belle villa composée d’un péristyle de 20 colonnes, et d’un ensemble de salles entourées d’un couloir pavé d’une belle mosaïque. Sud - Site Horaire Hiver: 09:30 - 16:30 Horaire Eté: 08:00 - 12:00 16:00 - 19:00 Horaire Ramadan: 9:00-16:00 Résident: 4 Dt Non Résident: 5 Dt Fermé le Vendredi - Bloc sanitaire - Boutique - Cafétéria
Le site antique de GIGTHI se situe au fond du golfe de Bou Ghrara dans le sud-est tunisien. Il est à 27 Kms au nord-est de MEDENINE le chef-lieu du gouvernorat et à 20 Kms au sud du village de JORF d’où l’on accède à l’île de JERBA par les bacs d’AJIM. HISTOIRE DE LA VILLE : L’histoire de ce site se confond avec celle de la Petite Syrte, la Syrtis minor des Anciens (l’actuel golfe de Gabès). Cette contrée était contrôlée par les Carthaginois dont la présence à Gigthi est révélée par un tophet (sanctuaire punique à ciel ouvert) qui se situe au pied des falaises sud de la cité antique. Ce sanctuaire a livré une dizaine de stèles représentant des composantes iconographiques qui nous rappellent le monde punique : signe dit de Tanit, palmes, triangles… -A la suite de la défaite de Carthage devant les Romains à Zama en 202 av.J.-C.,les sources littéraires nous informent que le roi numide Massinissa envahit la région des Emporia de la Petite Syrte connus pour leurs richesses. En 46 av. J.-C., à la suite de la victoire de Jules César sur son rival Pompée à Thapsus, la Petite Syrte passa sous la domination romaine. Sur le plan administratif elle relevait de l’Africa nova, puis de l’Africa Proconsularis. Son rattachement à cette dernière province dura plus de trois siècles. Au début du IVe s. Gigthi sera rattachée à la nouvelle province de la Tripolitaine dont la création se situe en 303. Après la défaite du chef numide Tacfarinas (en 24 apr.J.-C.), Rome consolida son emprise sur le sud tunisien. A Gigthi, le premier aménagement urbain remonte à la dynastie Julio-Claudienne (27av.J.-C-14apr.J.-C). En témoignent les éléments architecturaux découverts sur les lieux datés de l’époque triumvirale ou proto augustéenne. Après avoir obtenu le statut de municipe, Gigthi se dota d’un ordo decurionum (conseil municipal) chargé de la gestion quotidienne des Gigthenses. La ville se dota de monuments publics imposants : forum, capitole, temples, thermes, marché, port, voies, etc. Les libéralités de ses notables se manifestent surtout par le phénomène de l’évergétisme. Il suffit de rappeler l’exemple de M. Iulius Mandus qui dédia un temple à Liber Pater (époque de l’empereur Marc-Aurèle). L’importance économique de Gigthi est démontrée par le rôle accru de son port dans le commerce transsaharien, et par le « boom » des activités oléicoles. Des restes d’huileries ont été trouvés à proximité des fermes plus particulièrement le long de la voie antique Tacape- Zitha en passant par Gigthi, ce qui prouve que l’excédent d’huile était exporté de son port. Aux IIe et IIIe siècles, le rayonnement de Gigthi dépassa les Syrtes. Son nom est mentionné dans les principales sources géographiques :Epichos(Périple du Pseudo Scylax, I, 37) ; Gigthi ou Gigthis(Géographie de Ptolémée, IV, 3);Gigti(Table de Peutinger, VI, 6); Gitimunicipium(Itinéraire Antonin, 60, 1). Dans ce site, les témoignages du christianisme sont révélés par deux inscriptions chrétiennes : la première est relative à un chrétien du nom de Catulinus; la deuxième est un chrisme comportant l’alpha et l’oméga. Le troisième document est la “Notice des sièges épiscopaux de Tripolitaine” qui indique que Gigthi était le siège d’un évêque. Lors de la conférence de Carthage en 411, la communauté chrétienne de la ville fut représentée par l’évêque catholique Catulinus. Après la prise de Carthage en 439 par les Vandales, l’empereur d’Occident Valentinien III (425-455) a perdu le contrôle sur les provinces romaines d’Afrique à la suite du traité de 442. Mais sa souveraineté sur la Tripolitaine n’était pas totale. En 533 les Byzantins réussirent à conquérir l’Afrique du Nord à la suite de la reddition du roi vandale au Tricamarum(au sud de Carthage) devant les troupes du général byzantin Bélisaire. La campagne de Bélisaire avait permis aux Byzantins de soumettre la province de la Proconsulaire, alors que pour les autres provinces, dont la Tripolitaine, leur domination était précaire car la paix dépend toujours des relations entre les nouveaux conquérants et la puissante tribu des Laguatan (les Louata)qui menacèrent toujours les cités du littoral tripolitain dont Gigthi .Mais les Byzantins réussirent finalement deles cantonner dans leur territoire autour de Ghirza à l’Ouest. A l’issue de la conquête arabo-musulmane, le rayonnement de Gigthi diminua au profit d’autres villes de la région telles que Djerba et Gabès. Au début du XIVe s. le chroniqueur hafside Abou Abdallah Ettijjéni visita Gigthi que les gens de l’époque appelaient Tajjaght, il nous laissa une belle description de ses vestiges : « les ruines que l’on aperçoit dans cette localité sont aussi nombreuses que les restes des anciens édifices qui sont encore considérables et imposants ». LES MONUMENTS : Le monument le plus important est certainement le forum qui comporte une grande esplanade pavée de larges dalles, entourée sur les trois côtés d’un portique. Du côté ouest, cette place est dominée par le capitole qui s’élève sur un podium. Au Sud du capitole est construit un temple destiné probablement au Génie d’Auguste, et au Nord se dresse un monument qui serait la Curie. Le portique nord s’ouvre sur des lieux de culte consacrés aux divinités Hercule, la Concorde et Apollon et à l’angle nord-ouest de l’esplanade se trouve l’aerariumou la caisse municipale. Le portique Est s’ouvre à gauche vers le temple de Liber Pater et à droite vers la Basilique (salle de justice) dotée de trois nefs parallèles, des galeries et une tribune au fond puis vers un grand temple indéterminé à proximité duquel s’élève un petit sanctuaire consacré à Esculape dieu de la médecine. De ce temple, nous nous dirigeons vers le port antique. Situé à 150 mètres à l’Est du forum, le port était doté d’une jetée se terminant par un môle arrondi peu visible. Sur le portique sud s’ouvre un temple consacré probablement à Auguste, il jouxte la porte sud du forum qui nous permet d’accéder aux insulae. Ce sont des maisons construites de part et d’autre de la rue menant au forum. En face des insulae se trouvent les thermes du centre qui sont contigües. Chaque ensemble thermal comporte les trois pièces nécessaires aux bains : Un frigidarium, un caldarium et un tepidarium. Ces thermes utilisent trois puits, trois citernes et six fourneaux pour chauffer l’eau. Au Sud-Ouest du forum se trouve le marché macellum qui possède un vestibule donnant accès sur une cour bordée d’un portique qui s’ouvre sur cinq boutiques disposées en hémicycle. Au Sud du macellum se trouve une série de boutiques dotées de nombreuses augesqui donnent directement sur la voie antique devenue actuellement le lit de l’oued El Hissian. A une vingtaine de mètres au Nord du forum est construit un vaste monument qui comporte une cour centrale sur laquelle s’ouvrent des pièces. À proximité, se trouve un catillus de moulin à blé. À 300 mètres au Sud-ouest du marché se dressait le temple de Mercure qui comporte un sanctuaire central doté d’une cella abritant la statue de Mercure. À l’Ouest de la ville, les Gigthenses érigèrent le monument le plus considérable de la cité par son étendue : les thermes palestre. Ils forment un rectangle qui contient dans sa partie nord la palestre et à l’Ouest un ensemble de salles qui constituent les thermes : Deux frigidaria symétriques, des caldaria bâtis sur des hypocaustes, des baignoires, un conisterium, salle où les athlètes se frottaient de sable. Aux principaux monuments cités, ajoutons au Nord un fort byzantin, deux nécropoles au Nord et à l’Ouest. Sur les falaises sud était construite une belle villa composée d’un péristyle de 20 colonnes, et d’un ensemble de salles entourées d’un couloir pavé d’une belle mosaïque. Sud - Site Horaire Hiver: 09:30 - 16:30 Horaire Eté: 08:00 - 12:00 16:00 - 19:00 Horaire Ramadan: 9:00-16:00 Résident: 4 Dt Non Résident: 5 Dt Fermé le Vendredi - Bloc sanitaire - Boutique - Cafétéria